Il y a un an, le Département des opérations de paix (DOP) de l’ONU et l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) lançaient, avec le soutien de l’OIF et de la France, la toute première formation en ligne pour les Conseillers/ères militaires genre. Nous vous présentions les caractéristiques de cette formation dans la Lettre d’information de novembre 2021. Pour célébrer cet anniversaire, l’UNITAR a publié une série de témoignages sur les impacts de ce cours sur ses bénéficiaires.

Le Lieutenant-Colonel Tabara Sylla, Conseillère militaire genre au sein de la MINUSCA, salue une formation de “haut niveau” qui a su répondre à ses attentes, clarifier ses objectifs au quotidien et l’outiller pour être plus convaincante et en meilleure maitrises de ses arguments. Suite à cette formation, elle a initié des changements majeurs dans son secteur. Elle témoigne : “premièrement, je me suis assurée de l’intégration genre dans les ordres opérationnels tels que “Il faut que des équipes mixtes quand on fait les patrouilles, c’est écrit et notifié dans le OPORDER” [ordre d’opération]. Deuxièmement, j’ai élaboré des items sur le genre pour les Operation Readiness Assessment (ORA) qu’il faudra faire valider et intégrer de manière définitive. Ces items expliquent les tâches pour la conseillère genre en lien avec les autres branches et visent à assurer qu’ils intègrent une dimension genre dans l’évaluation des ORA et dans le maintien de la proactivité et de leur opérationnalité. Finalement, je m’assure que toutes les unités recueillent des données ventilées et qu’elles soient conscientes de l’utilité de ces données pour la réussite de notre mission.»

Le Major Claudine Murekerisoni, cheffe du Bureau Genre à la Force de Défense Nationale du Burundi, se sent désormais plus apte et outillée afin de défendre auprès des décideurs “la nécessité d’augmenter le taux de participation des femmes dans les instances de prise de décision mais aussi […] qu’on doit être des agent(e)s de changement. » Le lieutenant colonel Khadessa Sy, cheffe de la division genre de l’état-major de l’armée sénégalaise, se félicite des connaissances et compétences acquises lors de cette formation, à l’origine d’un “nouveau souffle” dans sa motivation.

Du 11 au 15 septembre, 30 contingents militaires égyptiens féminins ont reçu une formation au pré déploiement au sein du Centre international de résolution des conflits, maintien de la paix et consolidation de la paix du Caire (CCCPA) en collaboration avec le Ministère égyptien de la Défense. Ces femmes seront à terme déployées au sein de la MINUSCA. Leur déploiement sera l’occasion de souligner les efforts de l’Égypte pour faire progresser l’Agenda Femmes, paix et sécurité et son engagement pour renforcer la participation significative des femmes aux opérations de paix. La formation reçue combine différentes sessions portant sur la situation en République centrafricaine, sur le mandat de la MINUSCA mais également sur des enjeux plus généraux et transversaux comme le droit international humanitaire et les droits humains, la protection des civils ainsi que le rôle des femmes dans le maintien de la paix et la prévention de l’exploitation et des abus sexuels.

Le 6 septembre 2022, la vingtième promotion d’officiers du Cours supérieur international a fait sa rentré  à l’Ecole d’Application des officiers de la Gendarmerie roumaine « Mihai Viteazul » de Bucarest. Cette école est la seule officiellement reconnue par le Département des Opérations de paix de l’ONU qui dispense le Cours supérieur international en Europe centrale et orientale. Ce cours a pour objectif de former des officiers francophones avec le grade de capitaine ou commandant, afin qu’ils puissent être déployés en opérations de paix. Cette promotion compte quatorze élèves, qui vont suivre pendant trois mois différents cours dispensés par des professeurs de français sur objectifs militaires. L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) soutient depuis onze ans l’organisation du Cours supérieur international.

En août 2022, le Service intégré de formation des Nations unies (ITS) a mis à disposition la version française des modules de formation des formateurs. Ces modules sont destinés aux personnes chargées de dispenser la formation préalable au déploiement et d’autres formations sur le maintien de la paix des Nations unies. Cette formation se décline en cinq modules sur le cycle de formation, la conception de la formation et les théories de l’apprentissage, l’évaluation et la production de rapports sur la formation, l’élaboration de leçons et la prestation de la formation. Ils sont tous disponibles à ce lien et seront prochainement mis en ligne et accessible de leur intégralité sur notre site.

Le Centre international de résolution des conflits, maintien de la paix et consolidation de la paix du Caire (CCCPA) a organisé du 17 au 21 juillet une formation d’entraînement pré-déploiement pour la compagnie des forces spéciales égyptiennes destinée à rejoindre la MINUSMA.

La formation se base sur le Core Pre-Deployment Training Material (CPTM) des Nations unies, et ainsi différents sujets ont été abordés tels que la protection de l’enfance, le droit international des droits humains, l’agenda femmes, paix et sécurité mais aussi l’histoire du conflit au Mali ainsi que le mandat de la MINUSMA.

Du 31 mai au 2 juin 2022, un module de formation au droit international humanitaire (DIH), au droit international des droits de l’homme (DIDH) et aux actions du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a été dispensé à l’École d’État-Major de Libreville (EEML). 57 officiers stagiaires, capitaines et comandants de quatorze pays africains y ont participé. Plusieurs thématiques ont été abordées comme le cadre légal des crises et la responsabilité du commandement, les OP et les Nations unies, les règles d’engagement ou la lutte contre les exploitations, abus et violences sexuels.

Le vendredi 20 mai, l’équipe du GRIP, organisme pilote de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix, a pris part à un atelier de réflexion stratégique réunissant les dirigeants de centres francophones de formation au maintien de la paix. Cet atelier, organisé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) visait à soutenir la contribution des écoles et centres de formation francophones au maintien de la paix à la mise en œuvre de l’Action pour le maintien de la paix (A4P) et de ses priorités. Une douzaine de chefs d’écoles et de centres de formation, issus de tous les horizons (Sénégal, Mali, Egypte, Roumanie, Cambodge, Vietnam et bien d’autres) étaient présents pour cette rencontre inédite.

Les chercheurs du GRIP se sont relayés pour intervenir lors de cette journée, mais aussi pour modérer. Michel Luntumbue, coordinateur scientifique de l’Observatoire Boutros-Ghali, a proposé un panorama des besoins de formation des casques bleus, s’appuyant des multiples travaux de l’Observatoire en la matière. Solène Jomier a présenté les outils mis à la disposition des centres de formation au maintien de la paix via le REFFOP : le Réseau d’Expertise et de Formation Francophone aux Opérations de Paix. Ce projet, financé par l’OIF, vise à valoriser l’action de ces centres francophones, à favoriser leur accès à des ressources de formation, et à faciliter le partage d’expériences, la coordination et la coopération entre eux.

Un programme d’enseignement du français pour les Forces rwandaises de défense a été lancé le 18 mai 2022 par la Secrétaire Générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo. Le programme a pour objectif de fournir des compétences de communication en français à des soldats rwandais qui vont être déployés dans des opérations de paix en milieu francophone. Les premiers élèves du cours seront 50 membres des RDF qui seront prochainement déployés en République centrafricaine et qui suivent leur formation de pré-déploiement à l’Académie militaire du Rwanda à Gako.

La synthèse du Département des Opérations de paix (DOP) intitulée « Besoins actuels et émergents des capacités en uniforme pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU » (Current and Emerging Uniformed Capability Requirements for UN Peacekeeping) dresse régulièrement les besoins saillants génériques et plus spécifiques des missions en termes de capacités et de formation. Les États membres de l’ONU sont encouragés à en prendre connaissance et à faire part de tout intérêt d’engagements ou de promesses d’engagement pour combler ces besoins auprès du Secrétariat des Nations unies. Tout au long de l’année 2022, le DPO dispensera des formations pays contributeurs de troupes (PCC) afin de renforcer les capacités des formateurs des États membres.

Les pays contributeurs de troupes sont notamment encouragés :

• à s’assurer que leurs candidats aux formations soient des formateurs qui resteront en fonction pendant au moins 12 mois après avoir suivi les cours dirigés par le DPO.
• à soutenir la traduction du nouveau matériel de formation dans les langues officielles des Nations unies afin d’accroître la facilité d’utilisation du matériel de formation des bataillons d’infanterie.

Pour aider à l’élaboration et à la révision de matériels de formation en 2022, les PCC pourraient envisager de fournir un/e expert/e qualifié/e en la matière pour soutenir le développement de matériel dans les domaines suivants : Renseignement, surveillance et reconnaissance ; génie militaire ; officiers d’état-major ; transmissions militaires ; CIMIC ; protection des forces ; et matériel de formation de base pré-déploiement.

Le Mécanisme souple de coordination (Light Coordination Mechanism – LCM) des Nations Unies a récemment lancé la Boîte à outils numérique d’examen des déploiements – la toute première application mobile développée par les Nations Unies qui est spécialement dédiée au personnel militaire et de police.

L’objectif de cette application est d’aider les États Membres à établir ou à développer un processus national de retour d’expérience qui leur permettra de collecter, partager, et de mettre en œuvre les leçons apprises et les bonnes pratiques identifiées pendant la préparation et le déploiement de leurs contingents. Cette application fournira aux personnel civils, militaires et policières basées dans les capitales et déployées dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies d’examiner systématiquement leurs activités de pré-déploiement et de déploiement afin d’améliorer leurs performances, leur sûreté et leur sécurité, et l’exécution générale du mandat.

•  Conseillers militaires et de police
• Officiers supérieurs qui supervisent ou gèrent la participation de leurs troupes et/ou du personnel de police aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies
• Officiers supérieurs qui supervisent la formation et l’appui au renforcement des capacités des autres pays fournisseurs de contingents de personnel ou de police (T/PCC)
• Collègues dans les centres de formation régionaux et nationaux

Dans le cadre de sa nouvelle méthodologie pour mesurer les opportunités pour les femmes en opérations de paix (MOWIP), DCAF a publié une boite à outils sur l’évolution des mentalités et des comportements des casques bleus induite par la mise en place de formations sur les questions de genre au sein des opérations de paix. Elle fournit une sélection d’outils et de techniques, en anglais, qui peuvent être utilisés pour générer des données de base sur les attitudes de genre au sein d’une institution du secteur de la sécurité d’un pays contributeur de troupes, et pour mesurer les progrès accomplis suite à la formation en matière de genre et ceux relatifs aux processus de changement institutionnel plus largement.

La Francophonie, la Division de la Police des Nations unies (UNPol) et le Réseau d’expertise et de formation francophone pour les opérations de paix – Francopol, ont mis à jour le guide pratique sur la préparation des candidatures aux postes de policiers au sein du Secrétariat des Nations unies et dans les opérations de maintien de la paix. Cette deuxième édition donne un aperçu global du processus recrutement étape par étape: de la transmission des appels à candidatures aux ultimes formalités médicales des candidats présélectionnés, en passant par les formulaires à compléter.

Dans le cadre des activités du REFFOP (réseau d’expertise et de formation francophone aux OP) vous pouvez retrouver l’ensemble des guides francophones de candidatures dans des postes dans les OP sur la page dédiée du site de l’Observatoire.

La synthèse du Département des Opérations de paix (DOP) intitulée « Besoins actuels et émergents des capacités en uniforme pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU » (Current and Emerging Uniformed Capability Requirements for UN Peacekeeping) dresse régulièrement les besoins saillants génériques et plus spécifiques des missions en termes de capacités et de formation. Les États membres de l’ONU sont encouragés à en prendre connaissance et à faire part de tout intérêt d’engagements ou de promesses d’engagement pour combler ces besoins auprès du Secrétariat des Nations unies.

Cette synthèse des activités du second trimestre 2022 souligne que les nouveaux matériels de formation spécifiques (STM) destinés au Bataillons d’infanterie des Nations unies (UNIBAT) ont été officiellement remis aux états membres. Les STM de l’UNIBAT ont pour but de fournir aux pays contributeurs de troupes un ensemble complet de formations combinant les cadres conceptuels, juridiques et opérationnels pour les bataillons et les compagnies d’infanterie, ainsi que pour les autres unités militaires des Nations Unies dotées de capacités d’infanterie, c’est-à-dire les unités des forces spéciales des Nations Unies. Les STM comprennent également, entre autres, des aspects pertinents de la protection des civils, du renseignement pour le maintien de la paix, de la protection de la force et comprennent de petits exercices, ainsi qu’un exercice plus complet basé sur un scénario, qui peut être exécuté à la fin de la formation pour renforcer la compréhension des participants sur la façon d’opérer ces unités dans les opérations de paix de l’ONU. Le service de formation intégré (ITS) du DOP diffusera ce matériel auprès des instructeurs nationaux lors de sessions de formation des formateurs (ToT) qui auront lieu durant le second semestre de l’année 2022. Ces matériels sont pour l’heure disponibles uniquement en anglais ; une possible traduction en français n’a pas été annoncée pour l’heure.

Les pays contributeurs de troupes sont une fois encore encouragés :

• à s’assurer que leurs candidats aux formations soient des formateurs qui resteront en fonction pendant au moins 12 mois après avoir suivi les cours dirigés par le DPO.
• à soutenir la traduction du nouveau matériel de formation dans les langues officielles des Nations unies afin d’accroître la facilité d’utilisation du matériel de formation des bataillons d’infanterie.

Pour aider à l’élaboration et à la révision de matériels de formation en 2022, les PCC pourraient envisager de fournir un/e expert/e qualifié/e en la matière pour soutenir le développement de matériel. Les individus doivent pouvoir justifier d’une expertise en lien avec : les officiers UN Staff, les unités d’alerte militaire, les unités d’ingénierie militaire, la force de protection pour les unités militaires et de police, les matériels de formation pré-déploiement.

Un nouveau master en gestion des risques et des catastrophes a été rajouté à l’offre de formation de l’École du maintien de la paix Alioune Blondin-Beye de Bamako. Il sera notamment géré par le Centre d’Analyse et de Recherche de l’Espace Sahélo-saharien Modibo Goita (CARESS). L’objectif de cette formation est de développer les compétences des leaders dans la gestion des risques et des catastrophes (risques liés au changement climatique, aux conflits, aux épidémies et renforcement de la résilience des communautés) au Mali et dans la sous-région. Le master est ouvert notamment aux personnes ayant une licence en sciences juridiques, politiques et de l’administration ou sciences sociales et humaines. Les candidatures féminines sont fortement encouragées. La date de clôture des candidatures est le 24 juillet 2022.

La Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD) française a organisé une formation de formateurs ONU en mai 2022 à Paris. Cette formation a été créée en partenariat avec le Ministère des Armées français, l’État-major spécialisé pour l’outre-mer et l’étranger et l’Organisation internationale de la Francophonie(OIF). Ce stage vise à garantir une unicité de formation aux contingents d’origines diverses, à favoriser la constitution d’un vivier de formateurs locaux et, enfin, à faciliter l’engagement de ces pays dans les missions de maintien de la paix. Il s’agit de la cinquième édition de ce format, qui a été suspendu pendant deux années en raison de la pandémie de Covid-19. Ce sont 25 officiers francophones (dont 8 femmes) issus de l’armée et de la police et provenant de 15 pays (Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Maroc, Mauritanie, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Vietnam) qui étaient réunis à Paris pour cette occasion. Durant ces deux semaines de stage, ils ont abordé des thématiques centrales de la formation des casques bleus tels que la pédagogie d’enseignement, le fonctionnement tactique et technique des OMP, l’éthique et la déontologie, et les enjeux transversaux tels que l’Agenda « Femmes, Paix, Sécurité », la protection des enfants et l’interculturalité.

Le 31 mars 2022, s’est tenu le lancement du guide francophone sur le recrutement des officiers détachés au sein de l’Onu, organisé par la Représentation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à New York. Résultant d’une collaboration entre l’OIF, la Représentation militaire et de défense de la France auprès des Nations unies et le Bureau des Affaires militaires du Département des opérations de paix de l’Onu, ce guide pratique présente les différentes étapes du processus de recrutement de l’Onu. Il est composé de conseils pratiques pour la soumission des candidatures, la préparation du test écrit ainsi que pour l’entretien basé sur les compétences.

Ce guide est disponible gratuitement et dans son intégralité sur le site de l’Observatoire Boutros-Ghali du Maintien de la paix, dans la rubrique guides de recrutement aux postes dans le maintien de la paix.

Le Département des opérations de paix (DOP) de l’ONU, appuyé par le gouvernement français, le gouvernement de Côte d’Ivoire ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a organisé du 21 mars au 1er avril 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, une formation inédite pour les hauts responsables de mission de maintien de la paix des Nations unies. Cette première édition était destinée à répondre aux besoins de cadres francophones pour les postes de direction dans les opérations de maintien de la paix (OMP). Elle a été l’occasion de rappeler l’importance de la langue comme facteur de performance des missions, notamment dans la proximité avec les populations et le dialogue avec les autorités locales. Un accent particulier a été mis sur le renforcement de la participation des femmes à tous les niveaux des OP.

Les 26 participants (dont 13 femmes) originaires de 19 pays et exerçant une fonction dans le domaine civil, militaire et policier au sein d’institutions nationales et internationales, ont travaillés sur les thématiques de leadership, de médiation et de négociation. La formation leur a permis d’avoir une approche intégrée des différentes composantes des OP, aussi bien dans les taches de protections des civils, d’état de droit, de conduite du personnel que dans la mise en œuvre de l’agenda Femmes, paix et sécurité. Elle a été marquée par des interventions de hauts responsables des OP dont le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, mais également du personnel d’organisations internationales et d’États participants.

Le centre de formation Kofi Annan International Peacekeeping Training (KAIPTC) organise du 6 au 17 juin 2022 un stage sur la stabilisation et la réintégration. Dispensé en anglais, il pourra être traduit simultanément en français grâce à la mise à disposition d’un service de traduction adapté pour les candidats le demandant. L’objectif de cette formation est d’améliorer les connaissances et les compétences des stagiaires dans l’application des meilleures pratiques en matière de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Elle vise à offrir une meilleure compréhension des politiques et des stratégies sur la stabilisation et la réintégration pour assurer une plus grande collaboration entre les acteurs engagés dans ces processus. Cette formation s’adresse principalement au personnel engagé dans les processus de stabilisation et de réintégration du DDR au sein d’une agence gouvernementale, des Nations unies, ONG ou organisation de la société civile. 20 stagiaires seront sélectionnés et devront, pour participer, disposer d’une expérience de terrain dans les activités de DDR ou dans un domaine lié. Par ailleurs, des frais d’engagement de 700 USD non remboursables sont demandés pour suivre la formation et le voyage au centre de formation est à la charge des stagiaires.

La procédure d’inscription est disponible en ligne sur le site de l’école, la date limite de dépôt de candidatures est le 2 mai 2022.

Après les sessions de Ségou, Mopti et Tombouctou, l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE (EMP-ABB), a procédé à Bamako, au lancement officiel de la formation sur la Planification et la Budgétisation Sensibles au Genre (PBSG), le lundi 04 juillet 2022. Ladite cérémonie a été présidée par le représentant de Madame le Ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, M. Sayon CAMARA, Secrétaire Général du Ministère. L’activité a également enregistré entre autres, la participation du Gouverneur du District de Bamako, M. Abdoulaye COULIBALY ; celle du Directeur Général de l’EMP-ABB, le Colonel Souleymane SANGARE ; ainsi que celle de la coordinatrice du projet RECAFEVEC, Mme Sidibé Hadja Ténindiè SAMAKE. A titre de rappel, la formation en Planification et Budgétisation Sensibles au Genre, (PBSG), s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités des femmes vectrices de changement pour une paix et un développement durable (RECAFEVEC), financé par l’ambassade du Royaume de Norvège au Mali. La session de Bamako s’est ainsi déroulée du 04 au 08 juillet 2022 à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE (EMP-ABB) de Bamako. Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs locaux et des partenaires impliqués dans le processus de planification et d’exécution des budgets des collectivités locales et des services déconcentrés de l’Etat à mieux prendre en compte l’aspect de genre.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des actualités de l’EMP Bamako en consultant sa newsletter mensuelle.

Une formation des conseillers et conseillères militaires en matière de genre (CMG) et des Points focaux genre (PFG) s’est tenue du 6 au 17 juin 2022, à Marrakech au Maroc. Organisé par le Département des opérations de paix des Nations unies (DPO), l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avec le soutien du Royaume du Maroc, cet atelier de formation avait pour objectif d’améliorer la prise en compte de la perspective de genre dans la réalisation des mandats des OP. Ce sont 19 stagiaires dont 11 femmes et issus de 14 États membres et de missions de maintien de la paix, qui ont pu recevoir des connaissances et compétences pour intégrer cette perspective dans la mise en œuvre des OMP.

Cette formation a également été l’occasion d’obtenir l’expertise et le retour des participants pour l’améliorer, alors qu’elle donnera lieu à un cours disponible en 2023.

• Manuel : La protection des civils dans les opérations de paix (PK/G/2020.09)
• Manuel destiné aux unités de génie militaire des Nations Unies pour la détection de menace explosive (2020.03)
• Manuel à l’intention des spécialistes de la protection de l’enfance dans les opérations de paix des Nations Unies (PK/G/2019)

Du 16 au 27 mai 2022, ONU Femmes a tenu la troisième session francophone de son cours destiné aux officiers militaires féminins, avec le soutien de l’OIF, du Canada et de la représentation permanente de la France à l’ONU. Ce cours a réuni 17 officiers féminins, de 12 pays membres de l’OIF. La formation a duré deux semaines en tout, avec pour objectif de préparer les participantes à un futur déploiement dans une opération de maintien de la paix, ce qui doit se faire dans l’année suivant la formation. Différentes thématiques ont ainsi été abordées, telles que la protection des civils et des enfants ou la lutte contre les violences sexuelles. Cette formation s’inscrit dans l’effort général de l’OIF de renforcer la participation des femmes dans les opérations de paix onusiennes et d’aider les missions à mieux prendre en compte les enjeux liés au genre dans leurs mandats. 70 femmes au total ont participé aux sessions francophones d’ONU Femmes pour les officiers militaires féminins.

Le Peace Operations Training Institute (POTI) a mis à jour au printemps 2022 sa formation en ligne intitulée « Mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives au Programme pour les femmes, la paix et la sécurité en Afrique». Ce cours a été spécialement conçu pour ceux et celles qui travaillent dans le domaine de la paix et de la sécurité aux niveaux national ou régional en Afrique et qui ont besoin d’un outil pratique pour soutenir la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité. L’édition désormais mise à jour couvre les meilleures pratiques pour l’intégration du genre dans une mission de paix, les récents plans d’action nationaux à travers l’Afrique et l’évolution des stratégies pour renforcer la participation politique significative des femmes dans la région.

Ce cours a été développé par l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) en collaboration avec le POTI. Sa première édition date de 2011, la seconde de 2013. Il est accessible en ligne gratuitement et à tout moment. Il est nécessaire de s’inscrire sur la plateforme de formation du POTI pour pouvoir y accéder.

• Manuel à l’usage des unités militaires de neutralisation des explosifs et munitions prenants part à des missions de maintien de la paix des Nations unies (2021.11)
• Évaluations des besoins de formation au maintien de la paix (2021.10)
• Désarmement, Démobilisation et Réintégration : Processus de planification et de la Transition. Enseignements tirés des récents processus de transition (site du DPO)

Les pays contributeurs ont pris des engagements significatifs en matière de formation et de partenariats, cette catégorie réunissant le plus grand nombre d’engagements (environ 2/3 des pays impliqués ont proposé un soutien en la matière). Les offres de formation sur la table se concrétiseront par le biais du Programme de partenariat triangulaire (PPT) ou du Mécanisme de coordination légère (MCL), ou par le biais d’un soutien bilatéral aux efforts de formation des partenaires.

Comme le souligne IPI dans son analyse (voir le Focus de la Lettre d’information du mois de février 2022), Les États membres ont mis l’accent sur les modules de formation pré-déploiement et mobiles, axés sur de nombreux domaines de fond. Neuf pays se sont engagés à parrainer des initiatives de formation nationales et des séminaires de formation internationaux, et douze pays ont offert leur soutien à des initiatives de formation régionales. L’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis ont axé leurs engagements sur des initiatives de renforcement des capacités, souvent en partenariat avec divers pays contributeurs de troupes. Le Maroc a été le seul pays à s’engager à traduire du matériel de formation (vers le français).

On peut aussi signaler l’engagement financier de 4 pays (Australie, Canada, Danemark, Corée du Sud) en faveur de l’Initiative Elsie, dans le cadre du soutien à l’agenda Femmes, paix et sécurité.