Succédant au Danemark, la France assure la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) durant le mois d’avril 2025. Le CSNU possède un système de présidence tournante et mensuelle. Il est composé de quinze membres : cinq membres permanents ayant un droit de véto (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine et Russie) ainsi que de dix membres non permanents élus pour une durée de deux ans (avec renouvellement partiel chaque année).
À cette occasion, la France souhaite mettre en avant la protection des travailleurs humanitaires et du personnel des Nations unies. Ainsi, le Conseil de sécurité a tenu le 2 avril un débat public lors d’une réunion spéciale sur la mise en œuvre de la résolution 2730 du 24 mai 2024. Ce sujet est d’autant plus pressant que 2024 a été l’année la plus meurtrière jamais enregistrée pour les travailleurs humanitaires.
Durant sa présidence, la France souhaite réaffirmer son aspiration à un multilatéralisme fort dans le cadre d’un engagement pour une paix juste et durable. En sa qualité de membre permanent, la France se dit déterminée à travailler avec ses partenaires pour trouver des solutions aux défis et conflits contemporains, en renforçant le respect du droit international.
La France assurera tout au long du mois le déroulement de réunions portant sur l’efficacité des opérations de paix. Cette démarche s’inscrit dans un travail collectif de trois mois, aux côté du Danemark et de la Grèce, pays assurant la présidence tournante du Conseil en mars et en mai. Ces réunions s’inscrivent dans une logique de préparation à la réunion ministérielle de la paix organisée à Berlin le 13 et 14 mai 2025. La réunion ministérielle se concentrera sur l’avenir du maintien de la paix, l’amélioration des capacités des opérations et l’ajustement efficace de celles-ci face aux défis présents et à venir.
Enfin, durant son mandat, la France suivra les renouvellements de mandats d’opération de maintien de la paix arrivant à expiration. Elle organisera également des échanges afin de promouvoir une réforme du Conseil de sécurité afin de le rendre plus représentatif, notamment des pays du Sud global. De plus, les questions sécuritaires liées à Haïti, la région des Grands Lacs ou encore le Moyen-Orient seront au cœur de sa présidence dans un contexte sécuritaire dégradé.
Rédaction : Chloé Bemba, assistante de recherche au GRIP et à l’OBG.