Lors d’une cérémonie virtuelle ayant lieu le 9 novembre, la surintendante népalaise Sangya Malla, actuellement Cheffe d’une unité de la Police de la MONUSCO, se verra décerner le Prix de la femme policière de l’année 2021 des mains du Secrétaire général de l’ONU. Elle dirige l’Unité de la santé et de l’environnement, qu’elle a d’ailleurs aidé à créer dans la capitale congolaise, Kinshasa. Son Unité est chargée de mettre en œuvre les politiques et procédures relatives à la santé et au bien-être du personnel ainsi que les initiatives environnementales de la Police des Nations Unies (UNPOL). En d’autres termes, elle aide à lutter contre la pandémie de COVID-19 en cours et les épidémies passées de maladie au virus Ebola, mais apporte aussi un soutien lors des crises naturelles et humanitaires telles que l’éruption volcanique à Goma en mai dernier.
Professionnelle de santé de formation, la surintendante Malla a contribué à l’élaboration de lignes directrices pour prévenir et atténuer la propagation de la COVID-19. Elle a organisé plus de 300 séances de sensibilisation en 2021 sur la pandémie et la protection de l’environnement à l’attention de la population locale, les autorités congolaises et le personnel de l’ONU. Elle s’est dite « honorée de recevoir ce prix, et espère qu’il encouragera plus de jeunes femmes dans [s]on pays et dans le monde à poursuivre une carrière dans les services de police, qui est encore trop souvent considéré comme un « travail d’homme » ».
António Guterres a quant à lui déclaré lors de la nomination de la surintendante Malla qu’« elle représente quelque chose de beaucoup plus grand – les nombreuses contributions des policières à la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde. Par son travail, la surintendante Malla incarne le meilleur des Nations Unies. »
À ce jour, UNPOL a déjà atteint ses objectifs fixés pour 2025 dans la Stratégie de la parité hommes-femmes en uniforme du Département des opérations de paix : 7 300 policiers, où les femmes policières représentent 30 % des policiers individuels et 15 % des membres des unités de police formées, sont actuellement déployés dans 14 opérations de paix des Nations Unies dans le monde.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur la question de la place des femmes au sein des opérations de paix des Nations unies, l’Observatoire Boutros-Ghali vous recommande la lecture de deux de ses publications : « Le renforcement du déploiement de Casques bleus féminins : une longue et incertaine marche vers l’égalité des genres » (Elena Aoun, mai 2018) et « L’initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix – Résumé des recommandations de l’étude de base » (OBG et DCAF, juin 2019). Ces travaux documentent les bonnes pratiques internationales visant à accroître cette participation et recense les difficultés et les obstacles au recrutement, à la formation, à la rétention, au déploiement et à la promotion des femmes en uniforme dans les opérations de paix onusiennes.
Vous pouvez également relire la publication de Mariana Caparini sur la question du genre au sein de la police des Nations unies, publié en octobre 2019 par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI)
Crédit image : Organisation des Nations unies
