Lors d’une réunion du Conseil de sécurité du 3 avril dédiée à la fin programmée de la mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, a affirmé que « la fin du maintien de la paix en Haïti est à portée de main (…) nous ne pouvons pas perdre de vue les progrès réalisés dans le renforcement des institutions du pays, avec la Police nationale haïtienne au premier plan ».
Le chef des opérations de paix a déclaré que l’ONU appuyait le souhait des dirigeants haïtiens de mettre fin au maintien de la paix en Haïti et au mandat de la MINUJUSTH, ainsi que leur souhait que les autorités haïtiennes prennent pleinement en charge la sécurité du pays et la responsabilité qui en découle.
C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 12 avril 2019, par 13 voix pour et 2 abstentions (Russie et République dominicaine) une résolution dans laquelle il décide qu’il mettra fin, le 15 octobre 2019, au mandat de la MINUJUSTH établi par la résolution 2350 du Conseil de sécurité du 13 avril 2017.
Toutefois, les membres du Conseil, conscients que Haïti « continue à se heurter à d’importantes difficultés » ont jugé urgent que le gouvernement haïtien prenne les mesures voulues pour assurer le respect et la protection des droits de l’homme et ont estimé important de fournir au pays « une aide internationale au développement efficace et coordonnée ».
Le Conseil de sécurité a chargé le Secrétaire général de l’ONU de lui présenter dans les 30 jours suivant l’adoption de ce texte un rapport concernant les détails opérationnels de la mission politique spéciale des Nations unies proposée pour prendre le relais de la MINUJUSTH et entamer le retrait graduel du personnel de l’opération de maintien de la paix.
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